Le mariage (Arabe :النكاح , Nikâh) est l’alliance d’un homme et d’une femme, dans le but de former une famille. Comme les autres religions monothéistes, l’islam réglemente cette institution, aussi bien dans les pratiques rituelles que dans le vécu au niveau des individus. De ce fait, une forte tradition existe aujourd’hui dans les aires culturelles où cette religion a étendu son influence.
Il faut cependant garder à l’esprit que les coutumes locales sont extrêmement différentes selon les pays et les régions considérés. Ces coutumes n’ont pas été complètement modifiées par l’arrivée de l’islam, ce qui explique pourquoi il n’existe pas de rite musulman réglementant le mariage à proprement parler.

Histoire du mariage musulman

Suivant la tradition, la condition féminine en période préislamique était déplorable. Les Nikâh Nurfi, Nikâh Mut’a, Nikah Ijtimah (polyandrie) étaient courants. Ces coutumes sont liées à la propension voyageuse des Arabes de l’époque qui considéraient les besoins sexuels comme nécessaires et légitimes pour un homme.

Le Coran précise qu’il fixe des normes sur le mariage pour protéger la femme de toutes les « perversions » antérieures, notamment en interdisant certains mariages consanguins ou non, s’oppose à la prostitution … Il rend obligatoire la Dot qui entre dans le patrimoine personnel de la femme, recommande le Douaire. Il reconnaît la polygamie et cite qu’aucun homme peut aimer et respecter plusieurs femmes en même temps également alors il faut se limiter à une femme seulement 4, un statut différent de la femme 5 envers l’homme par exemple pour le divorce, l’héritage qui répond aux différences de droits et d’obligations de chacun des époux. De ce statut découle le devoir d’obéissance de celle-ci envers son mari. Cependant, cette permission n’est pas absolue. C’est-à-dire que cette permission est donnée seulement quand un homme craint la désobéissance de la femme dans le bien dont il est responsable et envers laquelle il a des obligations, de subvenir à ses besoins… Dans ce but, lorsqu’il est le mari, il doit l’exhorter, ensuite ne pas dormir avec elle, ne pas pratiquer l’amour et en dernier lieu la frapper. Dans les tafsir, si l’on a recours à cette solution, il ne faut pas frapper la femme d’une manière agressive, mais d’une façon « modérée » étant entendue que c’est une limite au-delà de laquelle il n’est pas permis d’aller.
Par ailleurs, la femme est libre de travailler et peut utiliser son pécule comme il lui semble bon, sachant que son mari n’a aucun droit sur l’argent qu’elle a gagné de son travail, c’est son patrimoine personnel. À la différence du patrimoine du mari sur lequel la femme a un droit.

> Le mariage temporaire ou Mut’a à été interdit par le calife sunnite Omar ibn al-Khattab
> Le Nikâh al Misyar depuis au minimum 1825
Les pratiques permettant d’assouplir les mariages permanents ont perduré et certaines nouvelles sont même en extension.

Pratiques du mariage musulman

Les traditions peuvent varier d’un pays à l’autre. Par exemple, l’homme et la femme qui vont se marier expriment, devant les parents des mariés et au moins deux témoins, leur vœu de vivre comme mari et femme. Si les parents de l’un des mariés sont décédés, un représentant sera choisi par l’époux ou l’épouse. L’imam, ou n’importe quel homme choisi pour sa piété sera rencontré un mois avant la cérémonie, mais cette rencontre n’est pas une nécessité. Le mariage peut être célébré à la mosquée appelée « Nikâh » ou « fascia » (rare), dans une mairie (mariage civil) ou au domicile de l’un des futurs mariés, ou de leurs parents ce qui est le cas le plus fréquent.
Ces deux personnes se seront également, au préalable, mises d’accord sur un montant précis (douaire, « mahr »), que le mari devra donner à sa femme. L’usage veut que le douaire soit évoqué oralement lors de la prononciation des vœux de mariage entre les deux personnes. Par le douaire, l’homme témoigne de son affection pour la femme avec qui il se marie (c’est un présent) ; il témoigne aussi de son engagement dans cette relation (qui n’est pas temporaire, mais perpétuelle) ; enfin, il montre, en donnant ce présent, qu’il va, conformément, continuer à dépenser de ses biens pour subvenir aux besoins de la femme qu’il épouse.
Le responsable de la femme marie l’homme et la femme en leur demandant à chacun s’ils sont d’accord pour vivre ensemble comme mari et femme, rappelle les éventuelles conditions du contrat, conclu avec toutes les parties voulues, etc. Ou bien les deux personnes elles-mêmes font verbalement vœux d’accepter de vivre ensemble comme mari et femme, avec l’accord du responsable.

> Nikah urfi
Ce mariage consiste à un mariage caché, qui pourra être révélé plus tard. L’époux ne doit pas toutes les obligations. Il est originaire et encore pratiqué en Égypte.

> Nikâh al Misyar
Le Nikâh Al Misyar (de l’arabe Misyar, voyageur) est une tradition de mariage sunnite contestée. S’il est reconnu par de nombreux ulémas, il est contesté par les Chiites qui le considèrent comme une bidah et par certains sunnites qui déplorent d’une part les dérives qu’il occasionne et d’autre part la piètre condition octroyée à la femme mariée. Il permet aussi de cacher la prostitution.
C’est un montage juridique basé sur le contrat de mariage islamique usuel, dans lequel la femme renonce à un certain nombre de droits tels que la cohabitation, le partage égal des nuitées du mari entre épouses, le domicile, l’entretien financier, etc. Le mari peut voir sa femme à sa convenance et, selon certains, faire ailleurs ce qu’il veut. Ce type de mariage est en expansion dans des pays comme l’Arabie saoudite, le Koweït, les Émirats arabes unis, l’Égypte…, du fait de l’augmentation du montant des dots, de la difficulté à trouver un logement ou d’avoir un salaire régulier, de la liberté de donner libre cours à certains mœurs…

Mariages temporaires

Certaines communautés chiites et pratiquent le mut`a : le mariage pour une durée déterminée (aussi appelé mariage de jouissance). Dans ce mariage, plusieurs règles sont à considérer, par exemple, si la fille n’est pas mariée, elle peut se marier temporairement avec l’accord de son père. Sinon, elle peut épouser temporairement (généralement le temps d’un petit moment de plaisir) un autre homme avec l’accord de son père. Mais ce type de mariage est condamné par les oulémas sunnites (90 % des musulmans) qui le considèrent être une Jahiliya.

Répudiation et Divorces

Pour qu’un divorce soit permanent, il suffit à l’homme de répudier sa femme publiquement trois fois. La tradition accepte qu’un homme qui divorce de sa femme peut la ré épouser 3 fois s’il ne la répudie qu’une fois à chaque fois. À la troisième répudiation, il ne peut plus la ré épouser sauf si elle se remarie avec un autre (avec qui elle doit consommer le mariage) et qu’elle en divorce. Le divorce pour les mariages temporaires est définitif et unique.

Source Wikipédia